Where is Excalibur

"Excalibur a la réputation d'être incassable et de trancher toute matière. Son fourreau protège son porteur de toute blessure. Le roi Arthur, détenant les deux artefacts, était donc invincible sur les champs de bataille."

Ce soir j'ai lu sur internet que Excalibur, le chien de María Teresa Romero Ramos l'aide-soignante malade d'Ebola avait été euthanasié.

Alors je ne comprends pas très bien. Des tests sur les animaux, ils en font. Des tas. Je me suis dit " Mais pourquoi le tuent ils, alors qu'ils ont l'opportunité de tester des remèdes sur cet animal ? Ils croient que le remède pour l'homme sera applicable à l'animal ?  Et inversement ? Non, je crois qu'ils doivent expérimenter les remèdes sur tous les êtres malades, humains ou animaux...Alors vraiment je ne comprends pas pourquoi ils l'ont tué,  ça n'a aucun sens ! "

Alors j'ai cherché à comprendre....

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L 'expérimentation animale consiste à utiliser des animaux comme substitut ou « modèle », pour mieux comprendre la physiologie d'un organisme et sa réponse à divers facteurs ou substances (pour en tester, vérifier ou évaluer l'innocuité ou la toxicité), et tout particulièrement pour tenter de prévoir ce qui se passe chez l'Homme. 

La maladie s’est déclarée pour la première fois en 1976 près du fleuve Ebola (en Afrique, en République Démocratique du Congo, anciennement Zaïre). Depuis, la maladie survient de manière récurrente dans différents pays africains, sous forme de petites épidémies.

Le véritable vecteur (hôte) du virus demeure inconnu. Les singes, les rongeurs (rats) et les insectes (mouches, moustiques) sont le plus fréquemment suspectés de transmettre la maladie.

 Transmission d’homme à homme:

• Par contact physique étroit, rapports sexuels
• Par contact avec des liquides biologiques: salive, sang, urine, selles, vomissements (risque pour les soignants et l’entourage)
• Une transmission par gouttelettes, comme c’est le cas pour les virus du rhume ou de la grippe, est considérée comme improbable

La période d’incubation (durée entre la contamination et l’apparition des symptômes de la maladie) dure entre 2 et 21 jours.

Au début de la maladie, les signes ne sont pas relativement aspécifiques:

• Fièvre, frissons
• Céphalées
• Douleurs musculaires
• Maux de ventre
• Diarrhée, vomissements
• Parfois, difficultés à la déglutition

Interview de Noël Tordo, virologiste, docteur en sciences et chef de laboratoire à l’institut Pasteur.

Il n'y a ni traitement ni vaccin disponible aujourd'hui. Nous sommes tout à fait en mesure de développer des soins pour Ebola, mais cela prend du temps. Développer un vaccin coûte des millions d'euros et prend des années. La maladie a pour l'instant fait 1.500 victimes en 35 ans. Une équation pas forcément rentable pour les laboratoires.

Il faudrait l'aide d'une fondation, comme celle de Bill Gates pour financer la mise sur le marché d'un vaccin contre Ebola. Mais ce n'est pas la seule maladie mortelle oubliée. La rage fait entre 50.000 et 60.000 morts par an. Nous avons aussi les moyens de vacciner les chiens porteurs du virus ou même les personnes très peu de temps après qu'ils aient été contaminés. Pourtant, on ne fait rien. 

Peut-on guérir de Ebola ? 

-Oui. C'est rare mais certaines personnes contaminées s'en remettent. Elles parviennent à chasser le virus de leur système. Ceux qui guérissent se sont en quelque sorte auto-vacciné. On ne contracte pas Ebola deux fois dans une vie. 

Et Excalibur dans tout ça ? 

«[Les autorités m'ont dit] que si je ne leur donnais pas mon autorisation, elles allaient saisir la justice pour rentrer chez moi par la force et sacrifier mon chien. [...] Il faut me sacrifier moi aussi? Comme on ne sait pas si je suis infecté ou non, ils vont aussi me sacrifier moi?»

le chercheur français Eric Leroy explique ainsi que le chien de cette infirmière ( (ndlr : une infirmière et une aide soignante, c'est pas pareil !  ) ne devrait pas être tué, ne serait-ce que «d'un point de vue scientifique». Et de préciser:

«Il faut isoler ce chien, le suivre de près, étudier ses fonctions vitales, voir s'il est infecté et vérifier s'il excrète ou non le virus. C'est très intéressant d'un point de vue scientifique, et ça ne sert à rien de le tuer.» ( ndlr : c'est bien mon avis exprimé en debut de post ! )

 Directeur du Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) au Gabon, Eric Leroy a contribué à l'une des seules études consacrées au rôle joué par les chiens lors d'une épidémie d'Ebola. En observant les échantillons prélevés sur 439 chiens  exposés à l'épidémie de 2001-2002 au Gabon, lui et ses collègues ont observé que plus de 30% étaient porteurs du virus.

L’usage d’un adénovirus pour concevoir le vaccin est très intéressant et fonctionne bien sur les modèles rongeurs ou primates non-humains. En revanche, une partie de la population humaine possède une immunité innée contre ce type de virus¹. Cela limite les possibilités en ce qui concerne les souches d’adénovirus. Un vaccin efficace peut donc être produit à partir d’un adénovirus canin ou autre, mais l’emploi d’un adénovirus humain ne constitue pas la meilleure stratégie d’immunisation.

POURQUOI AVOIR TUE EXCALIBUR ? Je ne comprends toujours pas...mais je n'ai pas dit mon dernier mot. 

Rebondissement ! http://www.vanguardia.com.mx/nosesabequepasoconelperroexcalibur-2182194.html 

On ne sait pas ce qui s'est passé pour le chien Excalibur
El Mundo affirme que le chien a été exécuté . L'Université Complutense a nié avoir son cadavre . Le juge a approuvé sa mort . Mais tout le monde s'interroge sur le sort de l'animal espagnol

With more than 3,400 people dead in west Africa and 7,500 infected in the latest Ebola outbreak, 300,000 people sign a petition demanding action... to save an infected dog. 

 L'organisation PETA (pour le traitement éthique des animaux) s'est dite "attristée" par cette mise à mort. "La dernière chose dont cette aide-soignante ait besoin est d'apprendre qu'un membre de sa famille est mort, même si, comme nous l'espérons tous, sa vie à elle est sauvée", a déclaré dans un communiqué l'antenne britannique de PETA.

Conclusion : cette histoire m'a permis de m'intéresser de plus près au virus Ebola. Peut être est ce une expérience de pensée pour préparer les populations qui sont plus touchées par la détresse animale qu'humaine à l'arrivée du virus.