Mardi 19 juillet, Rennes, vers 5h15 du matin, une explosion suivie d'une boule lumineuse.

" La sensation revient, le souvenir revit, les cellules réagissent, et l'espoir de revivre ça, mais ça comble l'espace que je suis en train de libérer, je m'attache encore à des joies des plaisirs extérieurs, certes virtuels à l'instant, seulement imaginés, à vivre, l'attente de revivre ça et pourtant je sais, je sais, que rien ne sera plus pareil, plus rien à partir de maintenant ne ressemble à avant, depuis qu'elle m'a mis la tête à l'envers, je mets ma vie à l'endroit, à l'endroit où je suis. "

" Quand on naît, on a la tête à l'envers dans la plupart des cas. La tête vers le bas, les femmes à l'origine accouchaient debout. C'est pas que le ciel nous tombe sur la tête à la naissance, mais si personne ne nous retient, c'est la tête qui tombe sur la Terre. Et parfois la femme épuisée ne peut pas attraper l'être venant au monde, il se heurte violemment à la dure réalité terrestre. Peut-être la raison de la fontanelle molle, pour amortir le choc et ne blesser ni l'enfant ni la Terre.
Composer avec ses fragilités, en prendre conscience, et faire des enfants dans l'eau, aussi...
Donc, on naît avec la tête à l'envers. Si on définit le ciel comme étant le haut, la tête et la Terre, le bas. L'endroit est aussi la Terre. Il y a endroit et endroit. Donc on naît à l'envers dans un lieu qui fait mal si les précautions n'ont pas été prises par anticipation.
Mais les précautions, la première fois, comment les connaître ? Il faut avoir vécu l'expérience de voir son bébé heurter la Terre ou une autre femme faire cette expérimentation.
Ensuite, il faut accepter de souffrir soi-même sans rendre la douleur à la Terre ou à l'enfant. Parce qu'il a mal il partage ma propre souffrance de mère le mettant au monde, on est à égalité, bienvenue chez nous, bien fait pour moi, voilà pour toi. C'est cruel ? Oui, mais la cruauté existe, comme tout, comme rien.

On récapitule. Faire une erreur ou l'observer chez un autre : ne pas la reproduire et réunir les conditions adéquates : assumer sa souffrance personnelle et ne pas l'envoyer en l'autre, qui non seulement souffre, mais n'enlève rien de notre propre souffrance.
Si je me coupe le pouce, il se passe la même chose dans mon corps, que je coupe le pouce de mon voisin ou pas, mes chairs, mes nerfs ont la même réaction à la blessure. Si en observant la blessure de l'autre je me sens soulagée de la mienne, c'est parce que mon esprit a joué avec quelque chose, a imaginé un truc. Et je ressens la souffrance différemment. Tout se transforme. Rien n'existe. Pourtant tout est réel.

En fait, et très simplement, tout dépend ( tout étant la vie ) de ce que vous souhaitez faire avec votre vie. Votre vie c'est aussi la mienne, la vie c'est la vie, la vie, l'être, tout.
Et on se dissocie. Parce qu'on n'a pas les mêmes désirs, les mêmes en-vies, les mêmes égo. L'égo, c'est le cumul d'une tonne de trucs, qui n'ont rien à voir avec l'Etre. Un enfant élevé dans la nature aura-t-il en-vie d'être riche et de posséder la moitié de la planète en actions boursières ? Inconcevable, il est nature, il est en-vie. Pourquoi irait-il chercher en-dehors ce qu'il est en-dedans ? L'argent, c'est quoi ? Une invention. Inventé par quoi ? Pour qui ? Pour nourrir l'égo et ses illusions. Posséder, c'est mettre à distance pour vouloir acheter, manipuler, et de l'un à l'autre, achat-vente, mais toujours de l'un à l'autre, mais l'un à l'autre c'est le même, tout ça n'est qu'un jeu, destiné à voir des vainqueurs et leurs contraires, mais c'est sans fin, car au delà de ce jeu, on est égaux au-delà de l'égo. "
MP.

Météorite Rennes, France

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